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Le dynamisme allemand profite au marché du travail en France : 250.000 emplois sont en jeu.

La France n’aime pas trop les excédents indécents de l’Allemagne. Le succès de nos voisins allemands se fait au détriment des autres pays. ‘Absurde !’ rétorque VBW, le ‘Medef bavarois’.

Il y a quelques mois, même la Commission européenne critiquait l’Allemagne pour son niveau d’exportation élevé. Depuis, elle a fait des recommandations. Mais la réalité est plus nuancée, voire carrément autre. Selon une étude réalisée par l’institut allemand Prognos, 3,5 millions d’emplois en Europe dépendent directement de l’économie allemande, dont 250 000 en France. Pour quasiment tous les pays, l’Allemagne est le premier ou deuxième marché le plus important.

Dynamisme sans frontières

A vos services
Au 4e trimestre 2013, l’Allemagne enregistrait un surplus de €62,9 milliards (+11% par rapport au Q4 2012). L’UE a connu un surplus sur le bilan commercial de €39,4 milliards, tandis que la France accusait un déficit de €2,4 milliards, une importante amélioration comparée à un an plus tôt, quand le déficit était quatre fois plus élevé. Cependant, si on ne regarde que les services, la France n’a pas de leçons à recevoir : le pays affiche un excédent de €10,2 milliards, le score le plus élevé de la zone euro (dans l’UE des 28, seul le Royaume-Uni fait mieux).

Le patronat bavarois souligne que le dynamisme de l’industrie allemande contribue de manière importante au développement économique des pays voisins. La République tchèque et la Hongrie surtout sont très dépendantes de l’industrie allemande : 7 à 8% de leur PIB est directement lié à l’économie allemande. Pour les Pays-Bas, la Belgique et l’Autriche, ce chiffre atteint 4,5% ; pour la France, 1 %. Les Pays-Bas et la Belgique sont les fournisseurs les plus importants de l’Allemagne avec, respectivement, $60 milliards et $47 milliards d’exportations (partiellement dus à ‘l’effet Rotterdam-Anvers’). Suit la France avec $43 milliards.

Ce sont surtout les secteurs de l’industrie chimique, de l’automobile, de la mécanique et de l’ingénierie électrique qui profitent de la bonne santé des entreprises allemandes. Une stagnation économique de l’Allemagne nuirait aux autres économies européennes. La conclusion du rapport allemand est que les Européens feraient mieux de regarder les bienfaits de la bonne santé des entreprises outre-Rhin au lieu de se plaindre du ‘Diktat allemand’. Le marivaudage autour d’Alstom ces jours-ci, le gouvernement français appelant Siemens à l’aide pour contrer l’offre de reprise de l’Américain General Electrics, montre à quel point les économies des pays européens sont intimement liées. Une leçon à retenir à un mois des élections européennes…

« La signification de l’industrie allemande pour l’Europe » (PDF en allemand)

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