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Il y a quelque chose de pourri dans l’état de Libération. La guerre se fait entre direction, journalistes et actionnaires par Unes et emails interposés. La survie du quotidien se joue dans les semaines à venir.

Il y a quelque chose de pourri dans l’état de Libération. La guerre se fait entre direction, journalistes et actionnaires par Unes et emails interposés. La survie du quotidien se joue dans les semaines à venir.

Lecteur fidèle de Libération depuis au moins 20 ans, la Une du quotidien de ce samedi (à gauche) m’a laissé un peu perplexe. Ma réaction fut simple et immédiate : ‘Nous sommes au 21e siècle’. La fausse Une que j’ai faite comme clin d’œil (à droite), a vite été reprise sur les médias sociaux. Mais derrière cette parodie, il y a une vraie réflexion que je mène depuis longtemps. Une réflexion non seulement sur l’avenir des médias en général, mais aussi sur le quotidien de la rue Béranger.

Les salariés de Libération ont peur que leur journal disparaisse. Je les comprends et partage leur crainte. Mais pas forcément pour les mêmes raisons. Je pense avoir commencé à lire Libération à peu près au même moment où j’ai fait mes premiers pas sur la Toile. C’était vers 1992. A cette époque là, le papier était encore roi. Aujourd’hui le monde est différent. Soit. C’est la vie. Il faut s’adapter ou périr. Les temps sont difficiles. Soit. Il faut un autre modèle économique, mais aussi adopter une autre attitude. Plus créative, moins peureuse, plus entreprenante. Depuis des mois, les journalistes et la direction travaillent sur un projet d’avenir. Sans résultat.

‘Nous sommes un restaurant’

Le NRC à Amsterdam
Le NRC à Amsterdam

L’une des propositions des actionnaires (qui ont déjà perdu des dizaines de millions), est de transformer l’énorme bâtiment de Libération dans le centre de Paris en ‘espace culturel’ et en ‘newsroom digital’. Pas une si mauvaise idée en soi. Et pourquoi pas y rajouter un restaurant ? Ça ne serait pas une première pour un journal. Il existe un exemple intéressant aux Pays-Bas. En 2013, le quotidien de référence, le NRC Handelsblad, a déménagé d’une zone industrielle près de Rotterdam vers un beau bâtiment en verre qui ferait saliver Philippe Starck. Et situé en plein centre-ville d’Amsterdam. L’endroit est toujours le siège du journal. Mais il y a aussi un bar, un restaurant, une librairie, un centre culturel. Et ça marche ! Très agréable, le lieu ne désemplit pas. La rédaction du NRC se trouve au beau milieu du bâtiment. Les clients du restaurant et les participants aux débats peuvent voir les journalistes en train de créer leur journal. Les visites guidées de la rédaction sont complètes des mois à l’avance. Si Bruno Ledoux veut s’inspirer du NRC, et ‘ouvrir’ le bâtiment de Libé, il faut donc que la rédaction y garde une présence centrale.

Pour info: En 2013, la diffusion payée totale de celle du NRC et NRC Next (la version du matin) était de 276.973 exemplaires (y compris les abonnements numériques). En 2013, Libé avait une diffusion payée de 105.813 exemplaires (chiffres OJD). Donc 2,5 fois moins qu’un journal d’un pays qui ne compte que 17 millions d’habitants (ou ¼ de la France). Le NRC compte 202 journalistes (en temps complet, correspondants compris) contre à peu près 120 pour Libération. Bien évidemment, le succès du NRC n’est pas dû au bâtiment, mais le bâtiment a été une réponse efficace à la crise et est une diversification de la marque.

‘Marque’

« Libération se verrait ramené à une simple marque » écrivent les journalistes aujourd’hui. Ils ont très peu de confiance en eux, ces ‘salariés de Libé’. La marque ‘Libération’ est tout sauf simple. Elle est synonyme d’un ton, d’une manière de voir les infos. Il n’y a rien de mal à vouloir ‘monétiser’ cette marque. Mais comment ? En tant que lecteur, journaliste et optimiste, je vous propose juste trois idées pour commencer :

1. Go realtime (‘Allez en temps réel’)

Oubliez le papier. Transformez le site web et l’application en témoins du moment. Pas de reprise des alertes d’AFP, mais un suivi d’évènements en temps réel, avec à la fois les faits et les analyses. Une histoire se déroule tout au long de la journée, il faut la décliner sur tous les supports, et sous tous les angles, avec le savoir faire des journalistes de Libération, c’est du story telling.

2. Go deeper (‘Allez plus profond’)

L’un des points de critique des journalistes de Libération est le souhait de la direction d’avancer le bouclage à 20 heures. J’ai parlé avec l’un d’entre eux cette semaine. Cette personne me racontait que la plupart des gens n’arrivent pas au bureau avant midi. En bouclant plus tôt, les journalistes devront donc se lever plus tôt. Mais la plupart des articles de Libération ne sont pas très ‘actuels’. Ils approfondissent ce que l’on a déjà pu lire ailleurs. Pour tout ce qui est breaking news, il y a le web. Plus personne ne lit un journal pour apprendre les ‘infos chaudes’. Pour le reste, je veux que mon journal m’éclaire sur ce que j’ai appris la vieille sur Twitter, ou qu’il me surprenne avec quelque chose que les autres médias ont zappé. Quant à ça, Libé fait bien son boulot : dans les 64 pages de ce matin peu de news, mais beaucoup de background. Parfait. Mais osez des articles plus longs encore, plus pointus, et avec plus de scoops.

3. Go local (‘Allez local’)

Une chose qui m’a toujours surpris dans le paysage médiatique français, est l’absence d’un vrai média local à Paris. Dans toutes les capitales, il y a des journaux, des chaînes de télé locales, qui ont un grand public et qui joue un vrai rôle dans la vie politique et culturelle de la ville. Pas à Paris. Quasiment tous les médias nationaux se trouvent déjà à Paris, mais il n’y pas un bon média local. Il existe quelques blogs sur la capitale, mais il n’y pas un vrai site d’info. Le Parisien est un journal national avec quelques pages seulement sur la capitale. Faire de Libération le journal de Paris, sur tous les supports, ouvrira un marché de 2,3 millions d’habitants, qui aujourd’hui n’ont aucune source d’information locale. En plus, c’est une cible très intéressante pour les annonceurs. Cela ne veut pas dire renoncer à tout ce qui est international, interviews ou reportages, mais juste prendre un virage ‘parisien’ assumé. Il y a plein de exemples réussi à l’étranger, il suffit de s’en inspirer.

Bref…

Chères consoeurs/chers confrères de Libé, je ne suis qu’un simple abonné de Libération et je compte le rester. Je soutiens bien évidemment la marque, le journal et les journalistes. Mais malheureusement la vie est simple : adapt or die. Pour lundi je vous propose donc de faire la Une suivante : « Nous serons un journal du 21e siècle. Voici nos solutions. »

Mise à jour

  • 07.02.2014 : Trois journalistes de Libération (Raphaël Garrigos, Isabelle Roberts et Nicolas Cori) m’ont fait remarquer que la plupart des gens chez Libé commence à 09h30, l’heure de la conférence de rédaction. Ma source maintient néanmoins qu’il y a beaucoup de journalistes qui n’arrivent au bureau que vers midi.
  • 10.02.2014 : Suite à quelques remarques sur l’utilisation de la langue de Shakespeare, j’ai traduit les chapeaux en français.
  • 13.02.2014 : Rajout du nombre de journalistes chez le NRC
34 comments
  1. Mais qui donc a pu vous dire que « la plupart des gens n’arrivent pas avant midi », qui donc? Le comité est à 9h30 et on est rarement partis avant 21h30 (l’horaire actuel du bouclage). Et ce six jours sur sept. E si cette une vous a semblé opposer le papier au web, c’est faux. C’est un journal que nous faisons, en ligne ou pas (notons que nos maigres revenus proviennent encore à 70% du papier). Quant au centre culturel machin zoo, vous n’avez pas compris: pourquoi ne pas aménager l’immeuble, en faire un lieu de vie, de rencontres, de débats, d’expo mais là, il s’agit d’en dégager la rédaction. Le local, pourquoi pas? Il y a eu les Libévilles, hélas arrêtés prématurément. Le bouclage à 20 heures, lui, ne se décrète pas d’une semaine sur l’autre: on ne fait pas le même journal, s’il faut en ôter l’actu, il faut le revoir de fond en comble et, encore une fois, on ne refait un journal, un concept, en une semaine. A votre disposition pour en parler.

    1. Vous abordez la question des salaires. Quitte à mettre les pieds dans le plat, autant demander à combien se monte le montant des piges et depuis combien de temps n’a-t-il pas augmenté? J’en étais resté à 45 euros bruts le feuillet (le SNJ préconise 65 euros bruts le feuillet) sans autres défraiements pour les pigistes, là où les rédacteurs maison ont une enveloppe confortable.
      Bien confraternellement

  2. Go realtime, je sais pas. J’apprécie beaucoup le côté légèrement décalé, contrepoint de l’actualité. Et autant pour le livre j’ai abandonné le papier, autant pour le journal non, et je ne suis pas près de le faire; le grand format permet de balayer, de voir plus d’info à la fois qu’une page web ou un petit écran.
    Mais sur le fond, sans chiffres financiers ou éléments objectifs comme une comparaison du nombre de journalistes chez Libé avec d’autres quotidiens en France et en Europe, très difficile de prendre parti.

  3. En fait, trois journalistes, parce qu’on est deux, Raphaël Garrigos ET Isabelle Roberts. Et votre source est soit, pas au journal, soit malintentionnée. 😉

    1. un mec qui fait 15 mille signes sur Libé qui évoque l’heure d’arrivée des journalistes à libé et qui ne sait pas que Garriberts, il est deux, franchement ça l’a fout mal. Ca prouve une chose: ses sources ne sont pas très fiables et il n’a jamais du beaucoup lire libération, contrairement à ce qu’il affirme. Allez courage les GArriberts.

      1. Je ne connaissais pas ‘Garriberts’ en effet, mais ce ‘mec’ lit les articles, pas forcément les signatures. Quant à ça, je suis la politique de The Economist.

        Ma source très fiable, pourquoi vous en doutez ?

        1. je dis simplement que c’est dommage de s’intéresser à la presse et de ne pas avoir la curiosité de regarder comment s’appelle le mec ou la fille qui signent un papier. On reconnait un bon journaliste à sa plume, à son style, pas à son diplôme d’école de journaliste. Par ailleurs, pour bien connaître la presse papier, je ne connais pas un seul journaliste (je ne connais pas ceux de libé) capables d’arriver au taf avant 11h00, et ça n’empêche pas les rédactions de france de travailler. On arrive tard, mais on est encore sur place à 22h00. L’ensemble du monde du travail ne peut pas en dire autant. Cet argument de la paresse des journalistes de libé me semble très limite même si votre source est fiable.

  4. Les accords avec le SPQN prévoient que les journalistes ont droit à 12 semaines de congés payés par an. Je comprends que les journalistes, vu la charge de travail annuel, n’arrivent qu’à midi à Libé (je confirme malgré les démentis des collègues). Avez vous déjà essayé de les joindre avant ? Nope. Dans le meilleure des cas la boîte vocale prendra votre message. Mais elle est souvent pleine.

    Vos propositions sont bonnes. Le temps réel est une obligation. L’ouverture au peuple d’un journal élitiste est du bon sens et reconnecterait la rédaction avec la société qu’elle est sensée éclairer.

    Libé, votre marque est magnifique. Faites la vivre sinon elle deviendra vraiment un mythe.

  5. Pour moi, il y’a un exemple de l’incapacité de Libé de réagir : lors de la mort de Mandela, tous les journaux nationaux ont fait leur Une des le lendemain dessus. Pas Libé qui si je me souviens bien a préféré parler de 4G et à attendu un jour pour sortir un numéro spécial. Mais c’était déjà trop tard.

  6. Une grosse différence entre votre exemple du NRC Handelsblad et le projet des actionnaires de Libération. Vous l’écrivez vous-même : « La rédaction du NRC se trouve au beau milieu du bâtiment. Les clients du restaurant et les participants aux débats peuvent voir les journalistes en train de créer leur journal. » Alors que le projet des actionnaires de Libération prévoit le déménagement des journalistes dans un autre lieu. Ca change tout, puisqu’on crée ainsi une rupture entre la marque et les journalistes, on en fait deux mondes étanches : la marque n’est plus quelque chose de vivant, elle n’est plus qu’un patrimoine historique et le bâtiment risque de ressembler à un musée.

  7. A good local newspaper is also interesting for tourists. Not just to find out where to go and what to see, but to better understand what we see or have seen.

  8. comme dans tous les journaux, les journalistes dits « du papier » ne bossent pas le matin. pas la peine de le nier. Ce n’est qu’une marge qui vient à la conf’ de rédaction du matin. Et ils ne bossent pas le soir non plus. Bref, un système de fonctionnaires. C’est l’une (mais pas la seule) des raisons des échecs des quotidiens papiers : l’inadaptation totale au rythme de l’information

    1. Il y a les journalistes du soir et ceux du matin… A Libé comme ailleurs! Ceux qui finissent à 2 h du mat après un concert ou un procès, n’arrivent pas aux aurores! Le fait d’arriver tard, ne veut pas dire travailler moins!

      1. Je suis d’accord que les horaires ne sont pas un critère de qualité. Je voulais juste dire qu’il y a beaucoup de marge pendant la journée pour éventuellement boucler plus tôt, même si le ‘bouclage’ est un terme qui n’a plus trop de sens à l’ère du numérique.

  9. Le problème, c’est surtout à mon sens que le quotidien est bien mince, et les infos (je ne parle même pas d’infos originales, justes d’infos, d’explications, pas de blabla et de reprise de dépêches) trop rares. Avant de réfléchir au support et autres problématiques annexes, réfléchissez donc au contenu, et donnez-nous en, du contenu ! Personnellement, je ne suis pas contre le fait de payer pour un journal de qualité, je le fait pour d’autres journaux et magazines, mais encore faut-il qu’il le soit, de qualité…

  10. ouais, les journalistes de libé n’arrivent pas avant midi. Ce ne sont pas les seuls. J’ai jamais vu un journaliste arrivé à son taf avant 11h. Ca n’empêche pas les autres journaux de tourner… Cet argument me semble vraiment limite.

  11. Franchement j’ai commencé à lire Libe il y a une trentaine d’années, et je suis entré dans le monde de la presse quotidienne par ce biais … Effectivement l’innovation et l’originalité ne sont plus au rendez vous… Effectivement cela laisse penser que la rédaction c’est éloignée de sont lectorat. Il y a plein d’autres exemples de journaux quotidiens qui marchent… Partout en Europe ( belgique néerlandophone pays bas Allemagne …)et ailleurs dans le monde (Japon, Corée )
    Le problème avec Libe c’est cette omniprésence de sujets qui ont peut a voir avec l’actualité et la prétention de quelques plumes …
    Perso je feuillette encore assez souvent mais je lis le monde…

  12. Le dogmatisme et la suffisance sont d’excellentes méthodes pour courir à une mort certaine. J’ai adoré lire ce journal quand j’étais étudiant il y a 20 ans. Si ce qu’il est devenu devait disparaitre, personnellement, je ne le regretterai pas…

  13. Votre analyse sur Libé est intéressante si l’on fait bien sur abstraction de vos réflexions sur les horaires de présence qui n’apportent rien au débat et qui sont limites Poujadistes.
    En revanche, pensez-vous être plus dans le temps ou dans le siècle en employant constamment des expressions anglaises ?
    Ce n’est pas cette sémantique qui sauvera la presse française, numérique ou pas.
    Enfin, ne pas connaitre les Garriberts, c’est un peu ignorer Albert Londres ou mépriser Pulitzer…

    1. Vous n’avez pas bien lu ou pas bien compris. Je m’en fous à quelle heure les journalistes arrivent, j’ai juste relaté la remarque d’un journaliste de Libé pour montrer qu’il y avait de la marge pour avancer l’heure du bouclage.
      Quant aux anglicismes : so what ? Le français est une langue truffée de mots d’autres langues, et à peu près ⅓ de l’anglais est du français. Ce blog est multilingue, comme moi.
      Je suis désolé d’être ignorant au point de ne pas connaître les Garriberts, mais comme j’explique plus bas, je m’intéresse plus aux articles qu’aux signatures. Je trouve que tous les médias devraient suivre la politique de The Economist.

      1. bien sur, tous les médias du monde devraient suivre la meme recette… et tant qu’a faire, publier en anglais (autrement ils n’auront pas assez de lecteurs pour que ce modele, à peu pres unique au monde, soit rentable)
        CQFD ?

  14. « Plus créatif, moins peureux, plus entreprenant » : c’est beau comme une plaquette de comité d’entreprise. Si c’est pour servir cette soupe et cette effroyable langue stéréotypée, mieux vaut tout arrêter. Et laissons les imbéciles « s’adapter ». Qu’ils aillent « deeper », « realtime » et « local ».

      1. M. de Vries, le lecteur sus-cité n’a pas commpletement tort de récuser vos trois axes, qui sont dignes des recommendations d’un cabinet de conseil – du vent et du déjà-vu déguisé sous des slogans chocs (et bien sur en anglais pour mieux cacher leur vacuité)
        – go realtime, ils le font déjà, mais c’est pas rentable (meme en sous-payant les journalistes web, ce que tout le monde fait déjà)
        – go deeper, vous me faites marrer, on entend ces sornettes à chaque lancement de nouvelle formule (c’est un ancien de la tribune qui vous le dit) et en parallele on réduit toujours plus le nombre de journalistes… bonjour l’injonction paradoxale ! Quant au fait d’évoquer l’heure d’arrivée des journalistes pour justifier le « go deeper », c’est parfaitement hors sujet, et surtout cela ignore les réalités du métier dans un quotidien (on est bloqué à la rédaction tout l’aprem pour pisser de la copie, donc on « sort » le matin – eh oui pour faire un journal qui ‘go deep » il ne suffit pas de photoshopper la une d’un vrai journal en deux coups de cuillere à pot, de traiter les confreres de ringard et de balancer trois idées-cliché, il faut rencontrer des sources… à ne pas confondre avec les feeds)
        – go local: lancez-donc le web-journal de votre quartier, ou allez travailler au Parisien, mais de grâce, laissez Libé en dehors de ça, il s’agit d’un quotidien national…

        Ceci dit : la presse souffre du probleme « insider-outsider » qui mine le marché du travail français en général : trop de journalistes papier trop payés et qui ne travaillent pas assez, défendant leur statut (et leurs bureaux parisiens) en laissant les (jeunes et plus qualifiés) journalistes web se crever le c#& pour un salaire de misere…
        Pas sur que résoudre ça suffirait à rééquilibbrer durablement les comptes des quotidiens, mais ça vaudrait le coup d’essayer 😉

        1. Malgré son nom, Le Parisien est un journal national qui n’a rien compris de la presse locale. Et encore une fois: J’ai parlé de l’heure d’arrivé pour montrer qu’il reste un peu de marge pour un éventuel bouclage plus tôt.
          Pour vos autres remarques: au lieu de casser mes propositions (attitude très française par ailleurs), faites en quelques-unes vous-même. Je serais curieux de les apprendre.

          1. Au lieu de faire du racisme anti-français (en retombant dans le cliché) vous feriez mieux de répondre aux arguments évoqués. Et merci de nous épargner vos arguments d’autorité du genre « vous qui n’avez pas de proposition n’avez pas voix au chapitre ». Contrairement à vous je suis conscient que le problème est trop compliqué pour recevoir des solutions simplistes, et je n’ai pas le besoin d’occuper coûte que coûte l’espace avec mes propres « propositions ». Ce qui me permet d’évaluer les votres de façon objective…

          2. et pour tenter de vous réconcilier avec le débat contradictoire, je vous alerte sur le fait que votre réponse sur l’heure d’arrivée des journalistes est inepte : si on vous explique que le matin est utilisé pour rencontrer des sources, alors cela pose probleme pour avancer l’heure de bouclage – sauf à considérer que les journalistes n’ont qu’a aller voir leurs sources apres 20h…
            got it bro?

          3. Moi qui croyais me rapprocher de vous en utilisant, à mon tour, a bit of English…

            Ceci dit, bravo à vous… quelle puissance dans l’argumentation !

    1. votre archaisme (revendiqué) va jusqu’à confondre l’entreprise (que vous haissez, visiblement sans trop la connaitre) et le comité d’entreprise, spécificité française qui permet aux salariés d’être représentés (ca au moins ca devrait vous plaire – et vous auriez raison… mais l’un ne va pas sans l’autre !)
      libre à vous d' »arrêter tout », mais laissez les autres avancer ou bon leur semble

  15. SI vous lisiez bien Liberation depuis des années, vous auriez remarque la plume des « Garriberts » reste l’un des seules ou l’humour est encore présent, un des défauts et des manques de lobé depuis des années! Pour le reste, on est dans la règle des 80/20, il y a peut être 20 % des rédacteurs qui arrivent a midi (ou ne sont pas la leur poste si vous appelez..mais en réunion ou autres) mais qui partent tard, 6 jours sur 7…, 80% ne sont pas concernés par cette remarque. donc le souci n’est pas la mais sur le fond. La solution : back to basics, soit du journalisme enquêtes,reportages, etc avec le ton et la patte Libé, avec des papiers longs si nécessaire (ou courts sur certains sujets ) sans reprendre les infos du jour traitees par les autres médias en parlant des vrais gens (via la palette journalistique + video quand on apporte un plus), et c’est vrai sur paris/rp, il y a un gisement non exploité!
    Et il faut repenser l’axe papier /web, une partie des difficultés vient de la. Apres, il sera possible de monétiser, au fur et a mesure, mais attention cela prendra du temps. Si cela avait été pense il y a 10 ans, les résultats et donc les recettes commenceraient a arriver.

    1. Merci de votre réaction. Je lis bien Libé, mais comme je disais avant, je ne regarde pas toujours les signatures. Pour le reste je partage votre avis.

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