Stefan de Vries, correspondant à Paris pour RTL Nieuws (Pays-Bas), nous livre son point de vue sur “la Manif pour tous” du 2 février, et le recul du gouvernement français sur la loi famille.
Quel regard portez-vous sur la manifestation du 2 février ?
— Après quinze ans passés dans ce pays, je suis un peu stupéfait de découvrir ce côté très réactionnaire de la société française. Je savais la France conservatrice. J’ignorais son côté extrémiste quant au progrès social. Je m’en suis rendu compte que depuis les manifestations contre l’égalité des droits des homosexuels l’année dernière. Le plus choquant, c’est la présence d’enfants dans ce mouvement rétrograde. Car avoir une opinion religieuse ou politique, c’est comme avoir un pénis. C’est très bien d’en avoir un, d’en être fier, mais ne le mettez pas dans la bouche des autres. Et surtout pas dans la bouche de vos enfants !
Les fantasmes concernant l’enseignement de la théorie du genre sont le signe de quoi, selon vous ?
— De la stupidité pure et simple. Il aurait suffi de s’informer. Cela dit, la communication du gouvernement sur le sujet a été catastrophique. Finalement, il a décidé de renvoyer la loi sur la famille aux calendes grecques. Ce recul a donc été motivé par un fantasme. Après l’abandon de l’écotaxe, c’est la preuve que ce gouvernement n’a aucun courage. “Heureusement”, la France n’est pas la seule à reculer sur le plan social : une Espagnole va devoir aller en France pour se faire avorter, tandis qu’un couple français doit faire le voyage inverse pour la PMA [procréation médicalement assistée]. Vive l’Europe !
Après cette manifestation, peut-on faire le constat d’une France coupée en deux ?
— Si la France était juste coupée en deux, ça serait facile. Malheureusement ce n’est pas le cas. Je dirais plutôt que la France est actuellement coupée en 65 millions. Cette division n’est pas forcément un problème en soi et pourrait même être une richesse. Hélas. J’ai l’impression que les Français n’ont aucune réelle envie de vivre ensemble, ni de vouloir construire une société moderne et égalitaire. La France est arrivée dans un état que le sociologue Emile Durkheim aurait décrit comme une ‘anomie’.
Cet article a été publié dans le Courrier International du 6 février 2014.
Ce dimanche 8 Février avait bien commencé, jusqu’à ce que je tombe sur cet article « ils parlent de nous » en page 8 du n° 1214 de courrier international.
Ce journal n’avait-il rien d’autres à relayer concernant l’avis des européens sur
les débats actuels en France sur des questions fondamentales de société ?
Je veux parler de l’article de Stefan de Vries qui
se permet, suite à la manif pour tous, de traiter les français
d’extrémiste quant au progrès social,
et d’affirmer qu’ils devraient éviter de mettre leur pénis dans la
bouche de leurs enfants.
En tant que Français je me sens particulièrement injurié par les mots
grossiers de cette tête de noeud (au sens figuré et, vu sa photo, au
sens propre).
Mais soyez sans crainte pour la suite de ma journée : dehors il faisait
soleil, je suis français et je suis en France.
Salutations
Robert Bourgeois
19, rue Jean-Jacques Rousseau
75001 PARIS
Merci de votre commentaire. Vous insinuez que les ‘Européens’ n’ont pas le droit de se mêler dans ‘les débat actuels’ sur la société, car ils ne sonrt pas français. Soit. Alors croyez-moi, s’il y avait une raison de traiter les Français de ‘progressistes quant au progrès social’, je l’aurais fait avec plaisir. Mais hélas, votre commentaire prouve le contraire.
Apparemment vous n’avez pas compris ma réaction où plutôt, vous faites semblant de ne pas la comprendre.
Je ne reproche pas aux européens de se mêler de nos débats sur la société, au contraire, mais je critique la grossièreté de vos propos et le fait que votre avis soit le seul publié dans le n° 1214 du courrier international.
Pourquoi mes propos sont grossiers ? Je suis choqué par le côté réactionnaire de la société française et je m’exprime en tant qu’observateur et en tant que participant de cette société.